Les réalisatrices sont tenues à l’écart des palmarès habituels. Le Prix Alice Guy est justement là pour les honorer, chaque année.
Edito
Le constat est amer. En 45 éditions, un seul César de meilleur réalisateur (au masculin bien sûr) a été attribuée à une femme : Tonie Marshall pour son film Venus Beauté (Institut). C’était en 2000 et depuis plus rien.
Concernant le César du meilleur film, la liste s’allonge un peu. Elles sont quatre à avoir vu leur film récompensé :
– Trois hommes et un couffin de Coline Serreau en 1986,
– Venus Beauté (Institut) de Tonie Marshall en 2000,
– Le goût des autres d’Agnès Jaoui en 2001
– Lady Chatterley de Pascale Ferran en 2007.
Mais cela reste trop rare et le système actuel ne permet pas de valoriser le travail des femmes réalisatrices dans le cinéma.
Le Prix Alice Guy a vocation à pallier ce manque de reconnaissance et à mettre en lumière leur talent, leur audace, leur contribution à l’histoire du 7ème art, comme le fit en son temps Alice Guy.
Enfin, il est temps de réhabiliter l’apport considérable de cette pionnière à l’ Histoire du cinéma et de faire connaître son nom et son oeuvre au plus grand nombre.
Véronique Le Bris
Fondatrice du Prix Alice Guy
Rédactrice en chef de Cine-Woman